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Projets de GNL et FSRU en Europe

Projets de GNL et FSRU en Europe
Le gaz naturel liquéfié est devenu un élément important de la chaîne d'approvisionnement énergétique mondiale.
 
Historiquement, les projets de GNL achevés ont été complexes, fiables et solides sur le plan opérationnel, rentables, mais toujours très difficiles à faire passer de la conception à l'exploitation. Il n'y en a pas deux identiques, car les aspects commerciaux et techniques varient d'un projet à l'autre et d'un pays à l'autre.
 
En termes de coûts, les chiffres combinés de PwC et d'une publication de la revue « Industrial & Engineering Chemistry Research » (I&EC) répartissent le coût d'exploitation pour une chaîne de valeur générale comme suit :
  • Développement amont : 10-11 % des coûts
  • Réfrigération & liquéfaction : 40 - 42 % des coûts
  • Expédition/transport : 20 - 30 % des coûts
  • Regazéification et distribution : 20 - 27 % des coûts

 
Le soudain regain d'intérêt aux GNL dans le monde est porté par l’Europe et a été provoqué par l'invasion russe de l'Ukraine. Les pays européens ont exprimé leur intention d'éliminer progressivement leur dépendance à l'égard de plus de 150 milliards de mètres cubes de gaz russe importé annuellement, en partie en important 50 milliards de mètres cubes supplémentaires de GNL, soit environ 50 % de plus qu'ils n'en importent actuellement.
 
Les États-Unis se sont rapidement positionnés comme un possible remplaçant de la Russie sur le marché européen du gaz naturel. Cependant, le plan américain d'envoyer plus de gaz vers l'Europe peut être entravé par le manque de terminaux d'exportation et d'importation. Le marché du GNL mondial n'est que de 523 milliards de mètres cubes par an, dont près de 20 % sont destinés à l'Europe.
 
Il existe sept terminaux d'exportation aux États-Unis et 28 terminaux d'importation à grande échelle en Europe, qui reçoit également du GNL de fournisseurs comme le Qatar et l'Égypte.

 Projets de GNL et FSRU en Europe
 
L'Espagne, qui abrite la plus grande capacité de stockage et de regazéification de l'UE (35%), pourrait combler le déficit gazier laissé par la Russie à cause de la guerre en Ukraine. Cependant, ses interconnexions limitées avec le reste du continent continuent d'être un problème.
 
En plus de ses capacités de stockage et de regazéification, la connexion de l'Espagne avec l'Algérie - d'où proviennent 90% de son approvisionnement en gaz - pourrait aider l'Espagne à fournir une alternative à l'approvisionnement en gaz russe de l'Europe centrale. Cependant, il n’existe pas de connexion avec le système gazier d'Europe centrale.
 
Avec une capacité de 3,31 millions de mètres cubes, l'Espagne arrive en tête, suivie du Royaume-Uni qui représente 22 % des capacités de stockage de GNL (2,09 millions) ; La France (14 % et 1,35 million), la Belgique (6 % et 0,56 million) et l'Italie (5 % et 0,54 million), selon les données du GIP, a rapporté EFE, partenaire d'EURACTIV.
 
Le terminal GNL allemand d'Uniper Wilhelmshaven est le plus grand terminal d'importation de GNL proposé en Europe, sur la base de la capacité annuelle prévue. Alors que le projet avait été initialement abandonné en 2020, les appels à une réduction de la dépendance de l'Allemagne vis-à-vis des importations de gaz russe ont ravivé l'intérêt pour le terminal GNL de Wilhelmshaven. Avec une date de construction proposée de 2025, le terminal aura une capacité de 20 milliards de mètres cubes par an une fois achevé.



Les plus grands projets de terminaux d'importation de gaz naturel liquéfié proposés ou en construction dans l'Union européenne (UE) à partir de 2022, par capacité (en milliards de mètres cubes par an)


En attendant, l'Europe a besoin de gaz bien plus vite qu'à l'horizon 2025. La solution peut potentiellement venir des terminaux gaziers flottants (FSRU). Il s'agit de méthaniers amarrés à la côte et renvoie d'un équipement particulier permettant de réchauffer le gaz naturel liquéfié pour le ramener à l'état gazeux et l'injecteur par la suite dans le réseau. Une solution qui a les faveurs des pays importateurs. Avant tout parce qu'elle est relativement peu onéreuse : alors que la construction d'un terminal méthanier avoisine le milliard d'euros (celui de Dunkerque, dans le Nord, a coûté 1,2 milliard d'euros), un terminal flottant peut être installé pour 250 millions d'euros. Les FSRU représentent aujourd'hui 13,6% des capacités mondiales de regazéification, selon l'Union internationale du gaz.
Pourtant, les terminaux méthaniers du continent étant quasiment saturés, les rares unités flottantes de regazéification (FSRU) disponibles sont prises d’assaut.
 
De l’autre côté, c’est une chose de se doter de FSRU, encore faut-il être en capacité de les connecter au réseau gazier terrestre.
 
En ce qui concerne la France, « le gaz ne représente que 6 % de notre mix énergétique, et celui en provenance de Russie pas plus de 15 %, assure Maria-Eugenia Sanin, maîtresse de conférences en économie à l’Université Paris-Saclay et spécialiste des questions énergétiques.
 
En mars de 2022, la France a annoncé l’étude du cinquième terminal de gaz liquéfié, après ceux de Dunkerque, Montoir-de-Bretagne et les deux installations de Fos-sur-Mer. Cette fois-ci, il s'agirait d'un terminal flottant, qui serait installé dans le port du Havre. Selon Les Échos, le terminal flottant envisagé a une capacité d'importation de 3,9 millions de tonnes de GNL par an. 
 
Bien évidemment, tous les projets de GNL et FSRU doivent se faire dans le cadre d’une planification de la transition énergétique et décarbonisation. Nous ne pouvons pas oublier que le gaz liquéfié fait partie de l’énergie polluante.
 
Les écologistes soulignent que la production de gaz naturel libère du méthane, un puissant gaz à effet de serre, et préviennent que la construction d'une infrastructure de plusieurs milliards de dollars perpétuera les émissions de carbone pendant des décennies. Mais même si plus de L.N.G. terminaux seront construits, dit-elle, l'avenir du gaz naturel est limité.
 
Les projets de développement de l’énergie solaire peuvent devenir une piste à explorer. Par exemple, France ne se trouve même pas sur le podium des pays les plus équipés en panneaux photovoltaïques. Elle se situe 4ème du classement, derrière l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni.
 
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Selon l'ADEME, si toutes les maisons individuelles du pays s’équipaient en panneaux solaires sur leur toiture, la France serait capable de produire presque 3 fois plus que les filières nucléaire, thermique et énergie renouvelable réunies. 

 
 

 
 
 
 
 
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