Lorsque l'on travaille avec certaines entreprises les plus distinguées et les plus efficaces, avec des produits de classe mondiale sur des marchés rentables et durables, il existe une compétence organisationnelle cruciale plus que toute autre : c'est la capacité des ingénieurs et des scientifiques à comprendre les marchés qu'ils desservent, et la capacité des équipes marketing et commerciales à comprendre les processus de conception, de développement et industriel.
La raison principale de ce succès est, que les constructeurs avec les opérateurs, les producteurs avec les consommateurs, la technologie avec le marché ; interagissent tous les uns avec les autres. Il y a donc un dialogue continu entre le coût et l'effort de l’une côté, et la valeur et l'application de l’autre. Cette même compréhension est au cœur des équipes agiles et innovantes. Au lieu de rendre la relation contractuelle et transactionnelle, elle devient coopérative et transformationnelle. Il ne préjuge pas de la solution, mais cherche plutôt à comprendre le vrai problème. Il est axé sur l'évaluation et la fourniture de résultats finaux intéressants au lieu de supposer que l'utilité et la facilité d'utilisation du résultat final sont déjà connues d'avance.
Les approches Agiles mettent en place une démarche composée d'étapes (appelées ‘sprints’ et ‘timeboxes’) et de sessions de travail en équipe. L'intéraction est basée sur des rôles qui permettent aux développeurs et à la perspective du client d'intéragir dans un délai et un niveau d'effort définis. Elle produit des prototypes et des «produits minimum viables», qui peuvent être inspectés et adaptés dans des itérations qui convergent vers des résultats adaptés à l'objectif que l’on révèle au fur et à mesure, et non simplement une spécification.
Il y a de nombreuses et diverses questions à se poser lorsqu'on innove, parmi lesquelles «Que diras-tu à un ami ou à un collègue ? » «Que faut-il faire pour être utile et utilisé dans ta vie ou ton travail ? » «Comment sauras-tu quand vous avez réussi ? » Ce sont toutes les questions des clients. C’est d’autant plus crucial lorsque les risques et les opportunités sont commerciaux.
Mais il y a aussi des questions scientifiques et technologiques telles que «Comment pouvons-nous intégrer dans le cadre institutionnel existant, dans l'infrastructure, le respect de la réglementation, déployer, exploiter, augmenter, moderniser, entretenir, recycler, fournir un soutien et financer ces services, commerciaux ou techniques, dites LOFA (ou Leap Of Faith Assumptions… hypothèses de foi)» nécessitant une validation. Elles justifient aussi une approche d'essai et d'erreur gérée et scientifique. La différence entre les risques technologiques et les risques marketing est que les interactions se feront avec des experts et des systèmes, plutôt qu'avec des clients et des utilisateurs.
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